Quelle aventure! La plus belle de toute ma vie!
Nous allons reprendre depuis le début, le début de ma vie de maman et même un petit peu avant.
Même pas en rêve!
Quand j'ai appris ma première grossesse, tout s'est tellement bousculé dans ma tête... je pensais à plein de choses sauf à donner le sein. Et ce, pour une raison qui n'étonnera pas grand monde. Mon éducation! Les seules fois où j'ai pu entendre parler d'allaitement dans ma famille, c'était en mal, du moins en "pas bien".
Alors forcément à 21 ans, et première de mes amies proches à être enceinte, je n'avais pas d'autres avis.
Donc, j'ai suivi le mouvement biberon sans me poser de question...
Mince, si j'avais su!
Les premières jours de sa vie, Valentin, mon aîné, tournait la tête vers mon sein en ouvrant la bouche, quand je l'avais dans mes bras. Cela a été déclencheur pour moi... Mon bébé avait des réflexes naturels et je n'y avait pas réfléchi.
Quand, deux ans plus tard, j'étais enceinte de Thibault, mon choix était fait: je l'allaiterai.
J'ai 23 ans et je n'y connais rien.
Et à la maternité, c'est un fiasco, j'ai des crevasses, je souffre et à la maternité je n'ai aucune aide, j'ai l'impression d'emm*rder le monde avec mes difficultés.A J2, j'abandonne et réclame un biberon. En 1 minute, on me l'a apporté. Comprenez, ils n'attendaient que ça.
Le bébé de la maturité
7 ans plus tard, j'attend mon troisième bébé! Et je suis fermement décidée à l'allaiter et à ne rien lâcher pour y arriver. J'ai donc passé le plus clair de ma grossesse à me renseigner sur l'allaitement, à questionner les amies, à fouiller sur le net etc...
J'étais DE-TER!
Me suis équipée de ouf! Tire-lait, coupelles d'allaitement, bouts de sein, compresses d'allaitement, lansinoh...
Tout ceci n'a pas servi longtemps, même pas un mois ( hormis le tire-lait) mais je voulais être parée à absolument tout et n'offrir aucune excuse à qui que ce soit!
J'ai eu un excellent accueil à la maternité et j'ai été parfaitement guidée dans cet allaitement. Forcément, ça change la donne.
Quelques embûches...
J'ai connu les crevasses au tout début, les accroches douloureuses le premier mois, quelques engorgements qui partaient sous la douche chaude, quelques mycoses, mais j'ai fini par découvrir qu'elles étaient causés par les soutifs d'allaitement en microfibre, voilà pourquoi je ne porte plus de soutien-gorge, depuis le problème est réglé... Mais dans l'ensemble, je pense que je vis un allaitement chouette.
La réalité
Je connais les difficultés que certaines peuvent rencontrer, notamment pour celles qui tirent leur lait au boulot, parfois sans un endroit confortable. Je sais que certaines subissent des réflexions lors de tétées en public. Des mamans entendent aussi des critiques concernant leur allaitement non-écourté. Car, oui, allaité un bébé c'est bien vu, mais en privé et pas plus long que 4/6 mois hein, après c'est malsain, incestueux, cradingue, scandaleux et tutti frutti!
Pour ma part, la réalité est assez cool, je n'ai jamais reçu aucune critique de qui que ce soit, même en public. En même temps, celui qui s'y risquerai se ferai tellement recevoir par mon mari et moi-même. Parfois, l'entourage s'étonne de savoir que j'allaite toujours ma fille de 10 mois, mais rien de désagréable.
Quoi qu'il en soit, j'adore allaiter ma fille, c'est tellement plus que de la nourrir. Cela devient parfois acrobatique/douloureux/atrocement douloureux mais j'aime tellement ces moments... Ils m'ont appris à me poser, à lâcher du lest à n'importe quel moment. Ils nous offrent des moments de complicité que personne d'autre ne peut connaitre et comprendre. ♥
